Depuis de nombreux siècles, on utilise les peaux des animaux pour fabriquer des instruments à percussion (notamment les bovins et les chèvres). Plus tard, on a découvert des alternatives synthétiques encore plus intéressantes, notamment parce qu’elles sont moins sensibles que les peaux de bêtes aux variations de température. Quelles sont les alternatives utilisées aujourd’hui dans le domaine des batteries, et comment les choisir ?
Comprendre la différence entre peau de frappe et peau de résonance
Il existe plusieurs sortes de peaux de batterie, que l’on choisit en fonction du résultat souhaité et de l’usage qu’on en fera. Sur le dessus, on trouve une peau de frappe qui sert surtout pour l’attaque, le timbre et la tonalité.
En dessous, on trouve une peau de résonance qui occupe un autre rôle. Comme son nom l’indique, celle-ci est mise en place afin de permettre à l’instrument de résonner, de manière plus ou moins longue selon la durée du son souhaitée après l’attaque. Il est possible de travailler sans cette peau de résonance : on obtient alors un son très sec, qui était particulièrement répandu dans les années 1970.
Le plus souvent, dans les magasins spécialisés, on vend les peaux comme des peaux de résonance ou des peaux de frappe, elles ne peuvent pas avoir les deux rôles de manière simultanée. Pour les débutants, il faut absolument éviter de remplacer une peau de frappe par une peau de résonance, car l’épaisseur des deux alternatives n’est pas identique. Les joueurs avertis peuvent plus facilement prendre des libertés, en maîtrisant précisément les conséquences de leur choix d’achat sur leur jeu.
Les différents matériaux utilisés pour fabriquer une peau de batterie
Connues pour leur son de base transparent, les peaux mylar peuvent être proposées en version un ou deux pli(s). Elles sont réputées pour leur solidité et leurs bonnes capacités d’isolation (c’est un matériau que l’on utilise même dans le domaine de l’aérospatial). Grâce à leur côté très neutre, ces alternatives peuvent être utilisées de manière générale par tous les musiciens, dans des registres assez différents les uns des autres.
Il existe aussi des peaux de batterie en kevlar : elles se différencient du mylar par leur aspect plus rigide et leur son plus stable, mais aussi plus marqué. Les tambours de marche sont généralement fabriqués avec cette alternative.
Les peaux en version simple ou double pli
Si vous commencez à apprendre la batterie, vous devez savoir qu’il existe des peaux simples et des peaux doubles. Les premières aboutissent sur un son particulièrement riche, avec un sustain long. Permettant de jouer dans différents styles, ces peaux très polyvalentes ont également une durée de vie assez faible, surtout si elles sont utilisées dans un registre très « appuyé », avec des mouvements énergiques.
Les peaux doubles comprennent deux films très fins séparés par une couche d’huile ou de colle. Elles permettent, après une attaque très appuyée, d’avoir également un son puissant avec un sustain moins long. Privilégiées dans le domaine du rock, elles sont appréciées pour leur meilleure durée de vie.
Il est important de noter que les épaisseurs des peaux sont exprimées en millièmes. Plus l’épaisseur est conséquente, plus le son résonne et plus le sustain est important.
Les finitions des peaux de batterie
Il existe plusieurs finitions différentes sur les peaux de batterie, et celles-ci impactent directement le son produit. Si l’on mise sur une finition transparente, on aboutit sur un son clair. Mais si on choisit une peau sablée, le son offre une attaque plus marquée.
Afin d’avoir un son agréable avec sa batterie, il convient de remplacer les peaux avant qu’elles ne soient complètement cassées, car elles perdent en brillance et en résonance avec le temps.